L’Institut Européen de Formation des Compagnons du Tour de France reçoit, Elian Potier, une voix engagée contre le harcèlement scolaire

Vendredi 14 février, au cœur du Jura, l’Institut Européen de Formation des Compagnons du Tour de France a accueilli Elian Potier, président de l’association « Urgence Harcèlement » et co-président de l’association « Faire Face » aux côtés de Béatrice Le Blay et de Gabriel Attal.

Un échange dense, interactif et marquant, où la parole et l’engagement se sont ancrés.

Une matinée sous le signe du dialogue

Arrivé en train au matin, Elian Potier s’est dirigé vers la salle des fêtes du village, où l’attendaient les élèves de première année.

Debout devant eux, sans artifice, il s’est livré avec sincérité, son parcours, sa scolarité en lycée professionnel, sa dyslexie – autant d’éléments qui résonnent immédiatement dans l’assemblée.

Sa jeunesse et sa capacité à poser des mots précis sur des situations complexes touchent son auditoire d’emblée.

Dans une interaction fluide, il définit le harcèlement, en explore les mécanismes et interroge les élèves.

La salle s’anime, les prises de parole se multiplient, des expériences se partagent. « Il n’est pas là pour juger ni pour émouvoir, mais pour faire comprendre », confie un enseignant.

À la fin de la matinée, certains élèves viennent spontanément à sa rencontre.

Pour eux, l’échange ne peut s’arrêter là, quelque chose s’est passé.

Les ambassadeurs, une sentinelle en première ligne

L’après-midi, un second temps fort attend les élèves, l’atelier des ambassadeurs.

Dans l’établissement, deux élèves par classe ont été choisis par leurs camarades pour jouer un rôle de veille et d’alerte.

Leur mission, être à l’écoute, identifier les situations de harcèlement, faire le lien avec la cellule dédiée au sein du lycée.

Avec eux, Elian change de registre, plus concret et plus stratégique.

Il leur donne des outils, leur apprend à repérer les signaux faibles, à mener des actions de prévention collectives.

C’est une responsabilité lourde, mais nécessaire, qu’ils accueillent avec sérieux.

Un instant suspendu, un engagement partagé

La journée s’achève par une visite des expositions réalisées par les élèves, fiers de montrer leur savoir-faire.

Puis, le besoin de marquer cet instant devient évident, une photo de groupe est improvisée.

Trop nombreux pour tenir dans la salle des chef-d’œuvre, élèves, professeurs et personnel se rassemblent dans la cour du lycée.

Tous ensemble, comme une réponse évidente à cette lutte contre le harcèlement scolaire, un combat qui ne se gagne qu’en collectif.